J’ai testé pour vous : l’Italie !!!

Depuis le temps que l’idée me trottait dans la tête, d’autant plus que le pays regorge de magnifiques spots urbex … j’ai fini par me laisser tenter. Laissez-vous guider dans ce premier trip qui ne sera pas le dernier. L’Italie ça se savoure plus d’une semaine. D’ailleurs à propos de savourer …

La gastronomie : OUI, OUI et OUI !

La gourmande que je suis sait qu’elle va dans un pays dont la réputation n’est plus à faire. Je me suis fait une raison au Royaume-Uni (on n’y va pas pour ça, certainement pas, quoique le saumon d’Ecosse est à si bas prix que c’est un crime de s’en priver). J’ai été intriguée positivement par l’Allemagne, déçue par la Tchéquie qui vous concocte des plats trop bourratifs. Mais là on est en Italie. Les pâtes, la pizza sont des valeurs sûres. Les gelati, rien de mieux pour satisfaire un petit creux. Pour les amateurs de vins, le Chianti et le Prosecco sauront amadouer vos papilles. Mais vous découvrirez aussi les caloni, les suppi et autres arancini … Même en détestant le fromage, je n’ai pas hésité à ajouter du parmesan sur mes macaroni !!! Mama miaaaaaa !

Le lèche-vitrines en Italie, où tu as vraiment envie de lécher la vitrine !

Milan : NON, NON et NON.

Milan, c’est la grosse métropole bien corsée, pire que Paris. Nid à touristes bien condensés, c’est compliqué. Les cars de visite sont même les plus désorganisés que je n’ai jamais vus.
Les autochtones y sont revêches, peu avenants, pas souriants.
Les restaurants vous font payer une fortune, et y ajoutent volontiers par-ci par là des taxes venues d’on ne sait où.
Visiter la cathédrale « El Duomo » est un parcours du combattant et on n’est pas mécontent de quitter la ville. Qui a du potentiel, une beauté sûre, mais tout cela est gâché par une agitation permanente. La seule raison pour laquelle j’ai voulu y aller, était pour l’urbex. Vous y trouverez des spots de choix. Mais n’y passez pas votre vie.
Veni, vidi, vici … Arrivederci Milano.

ça grouille, impossible de faire une belle photo.

Rome : Un autre univers …

Ma maman me dit toujours qu’à ses yeux Rome est la plus belle ville du monde, et en parle avec les yeux qui brillent. J’allais tester ça !

Un peu frileuse en embarquant dans le train, pour le coup, je ne voulais pas être déçue. Mais c’est une toute autre atmosphère qui vous attend. Arrivée à Rome, je me promène un peu dans la gare, et ses stands gastronomiques qui n’hésitent pas à vous faire goûter leurs produits. Vous avez déjà un avant-gout de ce qui vous attend : vous allez vous ré-ga-ler !

Rome a beaucoup moins ce côté métropole, et pour cause, le centre-ville est parsemé par-ci par là de ruines historiques qui lui donne ce charme tellement typique de la Dolce Vita.

Déjà, les habitants sont beaucoup plus chaleureux. Vraiment, promenez-vous, voire perdez-vous, dans les petites ruelles où les maisons sont orangées, ça sent bon les fleurs et les bons petits plats. Et regardez les gens, ils se voient, ils crient leur amitié et se serrent dans les bras ! On est obligé de visiter avec le sourire, tout est prétexte à la bonne humeur, à l’émerveillement (à part le métro).

Rien à dire, c’est beau. Majestueux. Bellissimo.

N’hésitez pas à vous promener dans le Vieux Rome de nuit, côté Colisée / Forum, c’est tellement magnifique que j’en ai eu les larmes aux yeux, vraiment, j’ai pleuré d’émotion. C’est doux, c’est beau, on s’y sent en sécurité, même en étant une femme seule. C’est la Dolce Vita à l’état pur !

Niveau gastronomie, on retrouve des prix raisonnables. Les restaurants sont bons marché. La pizza est surprenante quand on la compare à celles de chez nous. Elles sont toutes fines, simples, sans chichis, de la tomate, un accompagnement, du fromage, et basta ! Mais molto bene

Buon appetito !!! (Pizza aux pepperoni)

Certains restaurants optent pour l’originalité dans leur design :

Bien entendu, on ne peut visiter Rome sans faire un tour à la Cité du Vatican et au Colisée, ainsi que le Forum, et je ne peux vous recommander que d’utiliser des billets coupe-file car il y a vraiment du monde. Et optez pour des visites guidées pour compléter vos notions d’Histoire. Et y aller tôt le matin, c’est mieux ! Message aux ochlophobes (dont je fais partie) : la Chapelle Sixtine est somptueuse mais oppressante de par la foule, les consignes y sont strictes qui plus est, préparez-vous à dompter votre stress.

Il y a des quartiers où il convient de ne pas circuler après 11 heures, comme du côté du Panthéon, rabattez-vous plutôt dans un des nombreux parcs, qui sont d’une beauté phénoménale (allez jeter un œil au jardin botanique, surtout l’été). Car Rome est immense, vous allez marcher, marcher, pendant des heures, ce qui va vous aider à éliminer les calories de vos pizzas et de vos macaroni al ragu, ce qui tombe bien, car vous n’aurez pas de surprise sur la balance à votre retour (véridique).

Une surprise m’a attendue à la fin du séjour : un trolleybus en gare de Roma Termini.

Mon avis global

Milan, non, vous l’avez compris. Mais Rome m’a enchantée. Il y a tellement de choses à y voir que j’ai manqué beaucoup d’endroits. J’ai eu un pincement au cœur en quittant la ville, mais j’y reviendrai lors d’un prochain trip, qui inclura surement Florence et Venise.
J’ai été tellement conquise que je me suis lancée dans une reproduction du Colisée dans mon serveur Minetest …

Mes notes du Symfony Live – Jour 2

Vous avez dit Symfony 6.1? – Nicolas Grekas

Ici, un autre « core dev » de Symfony pour cette première conférence, qui nous rappelle qu’au sein même d’une même version majeure, il y a promesse de rétrocompatibilité … D’une version majeure à une autre, le chemin de migration continue. Il est conseillé de faire un composer update tous les mois; et tous les 6 mois, un composer update pour passer en version mineure suivante, pour corriger les dépréciations.
Il est déconseillé de commencer ou rester sur une version LTS, pour ne pas rester « lent » ou « stable ».
En 6.1 on a droit à :
– une modernisation du code via nouvelles syntaxes / fonctions
– une meilleure description des types natifs et génériques
– une simplification par abandon : SwiftMailer, Twig, FlexServer
– une revisitation des classiques : composer runtime, symfony new (l’option –-full pour le website skeleton devient –website)
– des serveurs à longue durée d’exécutions
– une performance accrue.
Retour sur le nombre de PR : 6PR/jour en 12 mois soit 2000PR : 400 features, 700 bugs, +900 mineures)
Je vous laisse le loisir de regarder la rediffusion de la conférence pour avoir l’aperçu complet, et non exhaustif de cette mise à jour !

Mon avis : un bon tour de découverte de cette nouvelle version de SF, bien hâte de la tester en fait !

Code asynchrone dans une application Symfony synchrone – Jérôme Tamarelle

Petit rappel : Composer utilise depuis la version 2 des composants de ReactPHP, et peu de gens le savent.
Il est question de ces différents concepts :
1. I/O non bloquants
Fonctions natives de PHP pour les flux non-bloquants : stream_select, curl_multi_select, Symfony HTTPClient est non-bloquant.
2. Délégation de traitement à des processus parallèles
Effectuer des traitements en parallèle sans bloquer le processus courant, avec Sf Process ou encore Messenger
3. Branches de code concurrentes dans un même thread
Ici , on parle de promesses, coroutine, et fibers pour exécuter plusieurs branches de code en concurrence, sur le même thread.
A retenir :
– Une fonction synchrone peut appeler une fonction synchrone mais pas une fonction asynchrone.
– Une fonction asynchrone peut appeler une fonction synchrone et une fonction asynchrone.

Mon avis : je suis peu familiarisée avec ces concepts. Intéressant à découvrir par la pratique, peut-être avec un projet futur.                                     

Développer une application web décentralisée avec Symfony et API Platform – Kevin Dunglas

SAUVONS LE WEB !!! DECENTRALISONS !!! Tel est le message de cette conférence de Dunglas, connu de tous pour être un des core devs de Api Platform.
Les GAFAM représentent 57% de tout le trafic mondial, la majorité de l’usage du web passe par ces quelques acteurs-là, et leur donne un contrôle quasi total des contenus des internautes. Ce qui était à des milliards de lieues de la volonté de Tim Berners-Lee quand il a crée le web ! Au départ il voulait vraiment créer un espace de libre expression pour les gens qui ne pouvaient pas le faire … le Web devait donner une voie aux personnes marginalisées, les autres médias étant réellement contrôlés, tous ceux qui avaient quelque chose à dire pouvaient le faire, via les URL, qui relient les sources les unes aux autres (on a donc un graphe de connaissances). Or les GAFAM donnent donc pas mal de problèmes de démocratie, vu qu’ils censurent à tout-va.
Aux origines, le Web 1.0, tout était décentralisé.
Puis le Web 2.0 (terme marketing) est arrivé, permettant aux utilisateurs de bénéficier des formulaires pour publier du contenu, créer des mixs de communautés. On a vu apparaitre les API web, ainsi qu’un mix d’acteurs non-commerciaux et commerciaux, ça se passait plutôt bien. Mais l’argent est entré en jeu.
Puis on voit naitre le Web 3, la promesse : re-décentraliser le web, casser le pouvoir des états surveillants. On propose d’utiliser la blockchain d’Ethereum et d’exécuter ce code sur les ordinateurs du réseau pour faire des sites web. Donc base sur les cryptomonnaies, trustless et permissionless. Sauf que des problèmes se posent : consommation énergétique (Ethereum toujours en POW), d’énormes structures américaines sont intéressées par le concept, chaine de Ponzi.
Donc, voici le concept du Web 3.0, apparu avec le web sémantique, crée par Tim Berners-Lee, qui consiste à utiliser le web comme immense base de données, le web est donc considéré comme base de connaissances, les opérations auraient une grande interopérabilité.
Pour cela on utilise un modèles de données abstrait pour représenter n’importe quel set de données : RDF. Mais on a d’autres formats : tableau HTML, N-Tuple dans un fichier texte, Turtle, JSON-LD.
Tim Berners-Lee présente son projet : SOLID. Les considérations physiques, politiques, etc … dont détaillées dans des documents émis en dur. Solid Toolkit permet de créer des application décentralisées et interopérables, la décentralisation des données personnelles, etc …
A mentionner qu’on peut construire une application Symfony avec Solid. Dunglas propose son bundle.

Mon avis : je suis TRES sensibilisée sur sujet, et j'avais envie, avant la pandémie de faire un gros projet lié au web, son évolution et sa centralisation, hélas remis à plus tard. L'idée est interessante et je vais me pencher sur le sujet, et regarder Solid d'un peu plus près ... mais toutefois, je me pose des questions. N'est-il pas mieux de sensibiliser les gens à faire leur propre site internet, comme avant ? et de créer l'arborescence de leur communauté à cet effet ? Leur faire comprendre ce qu'est le logiciel libre ? Si Dunglas passe par là, je serai ravie qu'il puisse répondre à mon interrogation ;) !

Mon avis global sur le séminaire

Une joie de retrouver tout ce beau monde et l’ambiance des séminaires sans entendre les mots maske aubligatouar, pace vaksinale et tout le toutim. J’aspire vraiment à retrouver la vie active d’avant que je menais sur ce point-là. Les différents stands étaient attractifs, et je suis bien contente d’avoir eu un beau t-shirt en cadeau, et un autre gagné sur le stand des Tilleuls.coop. Il faut juste que je pense la prochaine fois à imprimer mon badge avant de venir ! Les thèmes des conférences étaient variées, et la plupart étaient bien intéressantes et donnent envie de creuser le sujet abordé.
Sinon … gros bémol pour les déjeuners. J’adorais le concept du buffet proposé lors de ma dernière venue, qui permettait un éventail varié. Je fais très attention à ce que je mange, surtout quand je ne trouve pas le temps de faire du sport, que je mange au resto le soir avec ma chérie + les copains que je n’ai pas revus depuis un bail, et que j’ai de gros problèmes avec certains aliments (comme le fromage). Là c’était vraiment bourratif, trop riche et pas varié (sérieux les gars, un gâteau au Daim ? Pas un seul fruit !). Le souci c’est que le tarif du SfLive est plutôt conséquent, et pour moi chaque centime compte, la nourriture en fait partie. Et qu’on ne me parle pas de « raisons sanitaires », vu qu’on reste toujours tous mélangés dans les différentes salles … mais bon, on va me répondre qu’on n’a pas eu le choix, c’est ça ou rien … Oui, je suis exigeante 😀 !

Un fabuleux mapping avec Leaflet.js !

Aujourd’hui, pour changer, je vous parlerai de … front-end ! Bien que plus dévolue back, j’avais envie de faire d’une pierre deux-coups et de réaliser un joli mapping de mon monde Minetest.

Avec Minetest, c’est assez facile de générer des fichiers image qui retracent en 2D l’univers généré dans le jeu, avec minetestmapper. A partir de là, les plus créatifs peuvent s’amuser.

Pour la petite histoire, je suis en fait tombée sur le plan interactif du serveur Minetest LinuxForks, qui est juste splendide, et j’ai eu vraiment envie de me lancer ce défi.

Au commencement, une map qui rame à mort !

Du coup, j’ai intégré ce fichier dans une carte de base. Le code est simple, j’intègre Leaflet.js dans ma page web, et j’y intègre quelques markers. La bibliothèque, je la connaissais déjà, car je l’avais déjà intégrée pour l’outil d’un de mes clients BTP, pour y localiser les chantiers en cours. Mais Leaflet, c’est vraiment l’outil qui permet de créer des cartes, sans forcément qu’elle soit « terrestre », une « mappemonde ». Donc pas mal privilégiée par les geeks gamers.
Voilà grosso modo le code de base du premier jet que j’ai intégré dans mon index (j’y ai intégré après un div vide appelé map, bien entendu):

var map = L.map('map', {
    crs: L.CRS.Simple,
    center: [500, 500],
    scale: function (zoom) {
        return Math.pow(2, zoom);
    },
    zoom: function (scale) {
        return Math.log(scale / 256) / Math.LN2;
    },
});
 
var bounds = [[0,0], [2000,2000]];
var image = L.imageOverlay('map.png', bounds).addTo(map);
// Spawn
var spawn = L.latLng([971.5, 1156.5]);
L.marker(spawn).addTo(map).bindTooltip('Spawn Station', {sticky: false, direction: 'top'});
// Maison de Jym
var jymHome = L.latLng([972, 1137]);
L.marker(jymHome).addTo(map).bindTooltip('Maison de Jym', {sticky: false, direction: 'top'});
 
map.setView( [971.5, 1156.5], 3);

C’est déjà pas mal. La définition de la map en crs permet de générer une map personnalisable, le niveau de zoom est correct, on peut naviguer pépère. Sauf que la carte, qui est grande, met pas mal de secondes à charger, c’est lourd, très lourd. Et ça, c’est un gros souci. Sans compter que la map devient floue à un certain niveau de zoom avancé. A revoir, donc !

Le tiling, solution miracle !

Et puis j’apprends que Leaflet intègre très bien des briques d’images. A la base, on peut sans souci utiliser un coup d’imagemagick pour ce faire et recoller les morceaux, chose que la bibliothèque fait très bien. Donc pile ce dont j’ai besoin !

Pour créer les briques, il y a un script existant qui gère Leaflet. Il est en Python et s’appelle gdal2tiles-leaflet. Ne pas oublier avant de faire un petit sudo apt install python-gdal (pour les utilisateurs d’Ubuntu) et éventuellement installer python si ce n’est déjà fait, juste avant de l’utiliser.

Voici la commande que j’ai lancée :
./gdal2tiles.py -l -p raster -z 0-10 -w none ../map.png ../tiles
Et j’ai attendu quelques bonnes minutes pour que toutes les briques soient générées. C’est un peu long mais ça vaut le coup. Ne pas oublier l’option -p raster car on en aura besoin par la suite, et surtout l’option -l qui définit spécialement des briques adaptées pour leaflet. J’ai demandé un niveau de zoom variable de 0 à 10, pour bien pouvoir avoir chaque détail de ma carte.

Gérer le tiling dans Leaflet

Maintenant qu’on a généré les briques, il faut pouvoir les assembler. Là encore, après pas mal de recherches, j’ai pu trouver de quoi satisfaire ma faim.

Bien avant, il faut intégrer la librairie rastercoords, pour pouvoir faire la correspondance des briques au format « raster » (l’option que nous avions vu plus haut). Et ainsi, avec ce code, vous pouvez déjà disposer d’une map sympa :

;(function (window) {
    function init (mapid) {
        var minZoom = 0
        var maxZoom = 9
        var img = [
            38192, // original width of image
            29792  // original height of image
       ]
    // create the map
    var map = L.map(mapid, {
       minZoom: minZoom,
       maxZoom: maxZoom
    })
 
    var rc = new L.RasterCoords(map, img)
    map.setView(rc.unproject([22000, 15450]), 9)
    L.control.layers({}, {
        //@todo
    }).addTo(map)
 
    L.tileLayer('./tiles/{z}/{x}/{y}.png', {
        noWrap: true,
        attribution: 'Creation Amelie DUVERNET aka Amelaye <a href="http://minetest.amelieonline.net">Projet Amelaye In Minerland</a>'
        }).addTo(map)
    }
 
    init('map')
}(window))

Des markers jolis et dynamiques

Nous avons la carte, il faut maintenant y ajouter les markers. Pour ce faire, vous avez besoin de :
– La librairie font-awesome (on en a besoin pour extra-markers)
– La librairie leaflet-extra-markers

J’ai crée deux fonctions, la première, layerGeo qui permet de récupérer les points définis dans mon fichier geojson.js

function layerGeo (map, rc) {
  var layerGeo = L.geoJson(window.geoInfo, {
    // correctly map the geojson coordinates on the image
    coordsToLatLng: function (coords) {
      return rc.unproject(coords)
    },
    // add a popup content to the marker
    onEachFeature: function (feature, layer) {
      if (feature.properties &amp;&amp; feature.properties.name) {
        layer.bindPopup(feature.properties.name)
      }
    },
    pointToLayer: function (feature, latlng) {
      return L.marker(latlng, {
        icon: feature.properties.id
      })
    }
  })
  map.addLayer(layerGeo)
  return layerGeo
}

Ainsi qu’une autre, qui permet de trouver les « frontières » de la carte, et également d’afficher les coordonnées d’un emplacement au hasard cliqué :

function layerBounds (map, rc, img) {
  // set marker at the image bound edges
  var layerBounds = L.layerGroup([
    L.marker(rc.unproject([0, 0])).bindPopup('[0,0]'),
    L.marker(rc.unproject(img)).bindPopup(JSON.stringify(img))
  ])
  map.addLayer(layerBounds)
 
  // set markers on click events in the map
  map.on('click', function (event) {
    // to obtain raster coordinates from the map use `project`
    var coord = rc.project(event.latlng)
    // to set a marker, ... in raster coordinates in the map use `unproject`
    var marker = L.marker(rc.unproject(coord)).addTo(layerBounds)
    marker.bindPopup('[' + Math.floor(coord.x) + ',' + Math.floor(coord.y) + ']').openPopup()
  })
  return layerBounds
}

Du coup, on revient sur notre code qui affiche la map et on corrige la ligne L.control.layers pour appeler nos fonctions :

L.control.layers({}, {
  'Bounds': layerBounds(map, rc, img),
  'Info': layerGeo(map, rc)
}).addTo(map)

Maintenant passons aux choses sérieuses, la définition de nos coordonnées. Et là, on va passer nos jolis markers, ainsi que les points qui nous intéressent, et tout ceci va se passer au niveau d’un nouveau fichier geojson.js :

;(function (window) {
    // Markers
    var spawnStation = L.ExtraMarkers.icon({
        icon: 'fa-anchor',
        markerColor: 'red',
        shape: 'star',
        prefix: 'fa'
    });
 
    var metroStation = L.ExtraMarkers.icon({
        icon: 'fa-subway',
        markerColor: 'blue',
        shape: 'circle',
        prefix: 'fa'
    });
 
    var castle = L.ExtraMarkers.icon({
        icon: 'fa-dungeon',
        markerColor: 'violet',
        shape: 'square',
        prefix: 'fa'
    });
 
    // etc ...
 
    // geoJson definitions
    window.geoInfo = [
        {
            'type': 'Feature',
            'properties': {
                'name': 'Spawn Station',
                'id': spawnStation
            },
            'geometry': {
                'type': 'Point',
                'coordinates': [22087, 15321]
            }
        },
        // Castles
        {
            'type': 'Feature',
            'properties': {
                'name': 'Chateau dans le ciel',
                'id': castle
            },
            'geometry': {
                'type': 'Point',
                'coordinates': [22088,14112]
            }
        },
        {
            'type': 'Feature',
            'properties': {
                'name': 'Chateau Royal',
                'id': castle
            },
            'geometry': {
                'type': 'Point',
                'coordinates': [22229,15299]
            }
        },
        {
            'type': 'Feature',
            'properties': {
                'name': 'Chateau Amelaye',
                'id': castle
            },
            'geometry': {
                'type': 'Point',
                'coordinates': [22060,15402]
            }
        }, // etc ...
    ]
}(window))

Là, j’ai pas mal galéré car il faut injecter les markers personnalisés dans un fichier qui doit être scrupuleusement rigoureux, car geojson est une norme. J’ai donc passé les variables qui correspondent à la définition des « templates de markers » dans la propriété id. C’est caduque, bricolé, mais ça marche.

Et voilà le résultat (disponible en ligne) :

Nous voici maintenant avec une map rapide à charger, qui intègre pas mal de points personnalisables. Il reste pas mal de choses à faire, j’ai bien envie d’utiliser une base de données pour créer une API, voire une base ElasticSearch qui se chargera de générer le fichier geojson, mais pour l’instant je n’ai pas décidé de la suite. Qu’en pensez-vous ?

Voici pour plus de détails le rendu final sur mon Github.

Ma recette anti-déprime (et booster d’immunité)

Voilà, mercredi, le couperet est tombé. Je voulais pourtant remonter cette pente dans laquelle je m’étais engluée depuis mars dernier. Certains le savent, comme beaucoup j’ai pris cher à l’annonce du premier confinement. Je n’avais, pour couronner le tout, pas passé une super année 2019, ponctuée de drames personnels, deux deuils, c’est pas mal comme mauvais combo. je m’étais dit qu’en 2020, j’allais sortir, voir d’autres gens, me changer les idées, au lieu d’être la geek qui aligne les lignes de PHP, même si ça m’a permis de m’aider dans la démarche des étapes du deuil. Bref, je ne vais pas m’étaler là-dessus, je ne suis pas là pour jouer les victimes.

Avec le recul, j’ai vécu le premier confinement comme un stress post-traumatique, et ça a été même un le réveil d’un autre traumatisme. En effet, ce n’était pas le premier confinement que je subissais. Le premier je l’ai subi à 19 ans, l’après-midi du 21 septembre 2001. J’habitais à Toulouse. Et croyez-moi, là, j’avais vraiment peur car sortir représentait un vrai danger à cause des émanations chimiques. Et près de 20 ans après, subsiste toujours l’angoisse de penser qu’un cancer lié à tout ça puisse se développer un jour où l’autre. Mais vous savez quoi ? J’étais contente de pouvoir être confinée … cela voulait dire que j’avais toujours mon studio d’étudiante. D’autres n’ont pas eu cette chance.

Lors du premier confinement, je ne suis sortie que pour les premières nécessité, courses, vétérinaire (car le Maître de la maison nécessite des soins réguliers à cause d’un souci de santé important), et achat de pièces informatiques chez une technicienne indépendante. Étant auto-entrepreneure, avoir un matos informatique de qualité est primordial, et le mien commençait à dater. Il fallait s’en occuper. Mais je ne faisais que bosser et jouer à Minetest en fait, les fesses collées à ma chaise. Je n’avais envie de rien, plus possible de faire du sport en salle, d’aller courir en bord de mer, de faire de la rando, d’aller à la piscine, et surtout … PLUS D’URBEX. Je n’avais pas le cœur à faire trois gainages sur le sol de l’appartement. J’ai commencé à déprimer. Et ça a duré à cause des mesures sanitaires : forçage du gel hydro-alcoolique alors que je fais de l’urticaire aux mains (alors que je me les lave régulièrement à l’eau et au savon), port du masque alors que je fais des attaques de panique (Fort heureusement, le médecin a pu me faire une dérogation à ce sujet).

En septembre, ayant conscience que j’avais repris des poignées d’amour, j’ai recommencé à faire du sport, à me réinscrire à la piscine, reprendre les cours de guitare. Un retour progressif à ma vie d’avant, en somme, mais ma joie fut de courte durée. Fermeture des salles de sport, puis couvre-feu, puis re-confinement. PAN ! A vrai dire je me suis demandée si je n’allais tout simplement pas basculer dans la folie. Quitte à vivre dans un monde de fous, allons-y gaiement ! Non mais en plus, j’avais commencé une thérapie régulière chez ma kinésiologue, sans rire !!!

Mais là, j’ai dit NON. J’ai appris à dépasser ceci en fin de compte. J’ai déjà eu des coups durs, des bons punchs dans la tête, et là, un coin de mon cerveau a refusé l’enlisement. J’ai cherché des idées pour changer mon énergie. Jeudi dernier, j’ai passé la journée devant mes fourneaux : mélanger des ingrédients, concevoir des bons petits plats en faisant preuve de patience me canalise. Le lendemain, j’ai chaussé mes baskets et je suis allée courir autour de chez moi. Et j’ai décidé de mettre en place un protocole.

  • Ne pas se lever après 8h30. Je ne dois pas perdre une matinée à paresser, hop on règle son réveil !
  • Avant le petit-déjeuner, prendre :
    – un jus de citron pressé (immunité, boost et alcalinisation de l’organisme) dans de l’eau tiède
    – gelée royale (aide l’immunité, indispensable en ces temps actuels)
    – magnésium bisglycinate (le magnésium marin, tu oublies, il n’y a pas de magnésium dans la mer)
    zinc
    safran (anti-dépresseur naturel, aide l’immunité)
    rhodiola
    – 5 gouttes de Fleurs de Bach : cherry plum
  • Activité physique régulière, aide l’immunité, donne une belle silhouette et c’est bon aussi pour la santé mentale : « un esprit sain dans un corps sain », dit-on bien.
  • Méditation pleine conscience le matin (personnellement j’utilise « Petit Bambou« ) après le petit déjeuner, avant d’attaquer le travail, pour l’ancrage, suivie d’un mantra que ma kinésiologue a écrit pour moi.
  • Et bien sûr, alimentation équilibrée, riche en fibres. Pour ma part, je cuisine beaucoup, avec des produits frais non-transformés (fruits et légumes de saison et locaux, viande du boucher, poisson du marché), ou du moins qui le sont au minimum. J’évite les sucres, les gâteaux, je mange des pâtes assez rarement.
  • Étant d’une nature spirituelle, je termine mon ménage en passant l’appartement à la sauge, mais il faut aimer l’odeur. J’utilise souvent des bâtons d’encens aux vertus apaisantes.
  • Faire des choses qui me plaisent : mes morceaux préférés à la guitare, réviser ma liste de mots en allemand ou écoute de chansons en allemand et les chanter à tue-tête pour améliorer ma prononciation (coucou les voisins), faire mon plat préféré ou inventer de nouvelles recettes, faire des câlins au chat

Parce que si les média nous inondent à coups de masques et de gels, ils ne nous disent pas qu’une alimentation équilibrée, de l’exercice physique et des compléments alimentaires naturels ralentissent eux aussi la propagation des virus. Hé oui …

Résultats des courses, au bout de quelques jours seulement, je retrouve progressivement une certaine sérénité, même si j’ai tendance à envisager des scénarios catastrophes. Je suis moins en colère, je me retrouve petit à petit. Et surtout la qualité de mon sommeil a bien changé, je ne me réveille plus au cours de la nuit, plus d’insomnies ni de cauchemars, un vrai repos …

J’ai encore des soucis de concentration à l’heure actuelle mais je ne suis qu’au début de mon protocole et je me dis à terme que ça va porter ses fruits sur ma dispersion mentale.

J’ai passé un test de QI

Plus jeune, et encore maintenant, j’ai toujours eu ce sentiment un peu étrange d’être décalée, un peu extraterrestre. Une de mes anciennes camarades de classe me décrivait comme celle qui « était toujours penchée sur ses livres ». Mes souvenirs d’enfance sont majoritairement des moments de soif de connaissances, de promenade dans la nature pour étudier la botanique, découvrir la science. A trois ans, j’avais un jeu de cartes constituées de lettres en capitales que je savais très bien reproduire, je savais écrire mon nom et j’avais compris la numération jusqu’à 100. J’ai visiblement acquis très tôt le langage. Mais il ne m’était jamais venu à l’idée que je pouvais faire partie des « Hauts Potentiels ».

Ma scolarité s’est très bien passée, j’ai eu mon BAC mention bien et j’étais pratiquement toujours dans le peloton de tête, à part en seconde où j’étais en pleine crise d’ado, rébellion et tourments émotionnels constituaient mon quotidien, et la fac n’a pas été non plus une chouette période. Début de vie d’adulte, je me posais d’autres questions plus concrètes que je n’étalerais pas ici … J’ai également une certaine façon d’apprendre, très pratique, par l’exemple, qui n’est pas toujours en accointance avec la … pédagogie de la fac ? si toutefois on peut dire que la plupart des profs de fac sont pédagogues … bref, un autre souci que je ne développerai pas.

Je me suis donc souvent dévaluée, j’ai cru les mauvaises personnes, je faisais un complexe d’infériorité avec mon premier amour qui lui doit avoir un QI d’au moins 150 (large). Mais plusieurs fois, certains conseillers d’orientation, ou des collègues m’ont conseillé de passer ce test. Mais le vrai, encadré par un psychologue, pas celui qu’on trouve dans les magazines.

Je me suis longtemps cherchée, parcourant diverses théories, car j’ai un gros souci de gestion des émotions, jusqu’à aller loin, étais-je borderline ? asperger ? Jusqu’à ce jour de 2016 où une de mes ex m’emmène à une conférence qui parlait de ces fameux zèbres. Et là j’ai eu le déclic : cette pensée en arborescence, cette soif de connaissances, cette hyper sensibilité qui les caractérisent reflétaient ma propre vie ! Et si j’étais … surdouée ?

Un long chemin de prise de conscience

Le temps s’est écoulé jusqu’à ce que je me dise qu’il fallait vraiment que j’ai le cœur net. Trouver un.e psychologue habilité.e à faire passer les tests de QI est facile, Google est mon ami. J’ai pris rendez-vous en faisant d’une pierre deux coups : je voulais passer le test, le WAIS-IV, basé sur l’échelle de Wechsler, et poser également le diagnostic de l’hyper-sensibilité. Faire en bref un bilan cognitif qui dirait enfin qui je suis …

Le premier rendez-vous a été consacré à l’établissement de l’anamnèse : en gros elle a établi avec moi mon « mode d’emploi », et là elle n’a posé aucun doute sur mon hyper-sensibilité et mon hyper-émotivité.

Le deuxième rendez-vous a été consacré au test et a duré deux heures … alors autant vous prévenir : le test se passe en face à face, et il n’y a aucune fiche a remplir. Les test ont été très divers : des images à reconstituer avec des cubes-puzzles (très à l’aise), des suites de nombres à restituer de mémoire (dans l’ordre d’énonciation, ordre croissant, ordre décroissant …), suite de figures à terminer, éléments de dessins qui manquent, problèmes à résoudre mentalement, motifs à retrouver le plus vite possible, et mon talon d’Achille : les codes, mettre des signes correspondant à des chiffres. Petit à petit la fatigue me gagne force 10, je prends du sucre, bois de l’eau, c’est pas facile, et je termine l’épreuve les-si-vée. La psy trouve que je suis une bonne réfléchisseuse mais ne se prononce pas sur le verdict. Il faut qu’elle calcule tous mes scores.

Il n’y a pas que le QI dans la vie !

Troisième rendez-vous, verdict. Et la réponse est étonnante : mon QI est … invalide ! J’insiste … combien, combien ? J’ai un QI de 120, ce qui n’est pas si mal, et me pose dans l’étalonnage supérieur. Mais j’ai un gros déficit concernant la concentration : je réfléchis bien mais le traitement des informations me coûte énormément en énergie. Ça, je l’avais remarqué quand je passais mes leçons de conduite par exemple. Ou même dans la vie pro, quand je n’étais pas presta. J’ai besoin de longues poses, ce qui n’est pas bien vu quand on est dans une entreprise.

Courbe de Wechsler

Elle détaille les 4 zones de performances :
– la compréhension verbale (ICV) qui est à 131 (zone très supérieure)
– le raisonnement perceptif (IRP) qui est à 118
– la mémoire de travail (IMT) qui est à 109
– la vitesse de traitement (IVT) qui est à 94

Et là, la psy me parle de mon IAG, qui fait « assouplit » certains coefficients déficitaires, et me dit que c’est ce chiffre-là qui doit être pris en compte pour mon diagnostic.

Mon IAG est de 129, et il est se situe entre 123 et 133, au 97eme rang percentile. Elle ajoute donc, qu’au vu des résultats, et de mon fonctionnement cognitif, on peut me classer dans la catégorie des « hauts potentiels ». C’est de justesse, mais j’en suis.

Maintenant concrètement, ça donne quoi ?

Une bien belle machine au final … (vraie photo de moi avec des parties intimes dedans)

Hé bien je dirais que ça rassure, niveau identitaire, un peu comme quand j’ai compris et admis mon homosexualité … je sais que ça fait partie de moi. Maintenant que j’y réfléchis, mes meilleurs amis sont des gens qui « en ont », même si niveau amoureux, je me dévalorisais tellement que ça me rassurait d’être la plupart du temps avec des femmes « pas futées », mais je finissais par m’ennuyer avec elles. D’autant plus que même en se sachant pas malines, elle n’en n’étaient pas humbles, et pensaient avoir toujours raison (tacle personnel, pim). Je suis également rassurée, et sais que la machine marche plutôt bien. Mais je sais prévenir maintenant mes clients et quoi leur dire pour leur expliquer pourquoi je préfère le télétravail pour les missions de dev : je suis neuro-atypique et je sais comment je fonctionne, et comment je tire le meilleur de mes performances, et ça c’est cool 🙂

Création de mon Wiki Minetest !

Être sérieux tout en s’amusant, beau concept ! J’adhère !

Comme certains le savent déjà, je n’ai pas super bien vécu le confinement. Je pensais être une louve solitaire dans l’âme, pensant que son rêve le plus cher serait d’être débarquée sans retour sur une île déserte.
Ben non ! En fait. J’aime les gens.
Bref, durant cette période de confinement, il a bien fallu s’occuper. J’ai eu la chance de pouvoir continuer à travailler normalement, étant déjà autoentrepreneur à la maison, mais j’avoue que en dehors de ces heures, il a fallu m’occuper, si mes sides-projects sont prenants, il me fallait « sortir », et ça j’avoue que ça m’a bien manqué, surtout pour l’urbex. Alors je suis sortie d’une autre façon.

Il y a dix ans de ça, je découvrais Minecraft … de loin. Je l’ai associé malgré moi à une tête de nœud qui voulait jouer les petits chefs, et qui pendant les pauses de midi, passait son temps sur la plate-forme, tout en ingurgitant un répugnant « hachis parmentier » made in Carrefour ou Casino. Ecoeurée par l’odeur de ce truc infâme qui se voulait être de la nourriture, je regardais ce qu’il faisait du coin de l’œil, le traitant intérieurement de « bébé qui joue aux Lego ». Je me suis ensuite renseignée sur le projet, et j’avais même écrit un article assassin sur ce blog, espérant que mon ennemi allait tomber dessus et se sentir outrageusement blessé dans son égo trop développé.

Dix ans plus tard, je me rends compte que ce programme a toujours du succès et que bon nombre de geeks dans mon entourage jouaient au dérivé libre et gratuit de Minecraft (parce que racheté par Microsoft, c’est devenu diabolique) appelé Minetest. Je me suis dit alors que si ces gens, intelligents, aimaient ce jeu c’est qu’il devait y avoir une bonne raison. Oui je sais, j’ai tendance à mettre des cases « tout blanc tout noir ».

Des cookies ! Plein de cookies !!!

Je m’y suis mise en test, en mode survival, en mode créative, un peu touché à tout, construit une maison de fortune, et j’ai été surprise de tout ce qu’on pouvait faire. Puis j’ai un pote qui m’a dit « viens sur mon serveur, j’y joue avec mon fils, on est bien et des cookies t’attendent ! » … donc là j’ai commencé à construire des trucs plus sympas, un cottage en bord de mer, que j’ai relié à un « donjon », devenu base de crafting (fabrication). Puis ayant fini, j’ai crée un château, puis des champs cultivables, avec des éléments craftables pour créer des petits plats, une ferme avec des vaches et des moutons, etc …

Si c’est pas sympa, franchement ?
Domaine avec château, champs et ferme
Salut, toi !

Personnalisable à l’infini !

Laissant jouer mon pote en famille, j’ai récupéré les sources du monde qu’il avait crée pour l’installer sur mon serveur. J’ai réinstallé les mods pour qu’ils soient compatibles avec ma version, et j’ai commencé à installer d’autres mods sympas. J’avais en effet commencé à faire une sorte de station de métro à côté du château, avec les rails de base, et j’ai donc voulu tester le formidable AdvTrains pour qu’on croit vraiment, à ce métro. Et franchement, je me suis bien amusée à y mettre des wagons qui semblent bien inspirés du U-Bahn berlinois, qui roulent réellement ! Et je pourrai même à l’avenir les automatiser ! Oui, c’est exactement une version virtuelle du petit train électrique !

Prenez place …

C’est ainsi que j’ai commencé à créer un vrai petit village avec : église, mairie (j’ai même un cimetière où j’ai mis les prénoms de mes exs) … à travers différents mods : mod_church, homedecor, x-decor … pour ne citer que ceux-là. Parce que oui, on peut optimiser son jeu comme on le souhaite, soit en installant des mods existants, soit en les créant soi-même avec le langage LUA. Et là on commence à toucher le côté geek du jeu (cœur avec les doigts <3).

J’essaie pas mal de m’inspirer des tutos de Richard Jeffres, qui a l’air de bien s’amuser et qui fait vraiment des choses impressionnantes.

Une de mes dernières créations en date : garage privé et voitures de luxe

Comme dans mon rêve

Ce que certains mods apportent, ce sont des extensions aux biomes existants. Parce que oui, ton monde dans Minetest et juste immense et s’étale en 3 dimensions sur 60000 blocs pour la dernière version. Je pense que peu de joueurs ont déjà tenté de générer la map complète de leur univers. C’est ainsi qu’on traverse savanes, jungles, icebergs, déserts … Mais on peut y ajouter une touche bien fantaisiste.

Le mod Ethereal apporte de nouveaux biomes, ainsi que de nouveaux arbres et plantes … il y a également le mod Caverealms qui apporte aussi de nouveaux styles de caves. J’ai également installé Nether mais je ne le trouve pas aussi sympa que ça en a l’air. Il faudra voir à l’utilisation.

Oui, ce sont des champignons géants.
Je sais pas vous mais je trouve ça trop joli <3

Geek stuff

Bien sûr je ne compte pas m’arrêter là. Si je compte agrandir mon petit village en y ajoutant des restaurants et des boutiques, j’ai également très envie de faire des choses bien plus poussées qui font l’attrait de Minetest : créer des usines et automatiser le métro. Car avec le langage LUA, qui peut s’injecter dans les éléments du jeu, on comprend l’intérêt ludique de ce qu’on appelle Serious Gaming.

J’ai commencé à suivre quelques tutoriels justement pour commencer à comprendre comment tout cela fonctionne.

Un calculateur qui affiche le résultat en chiffres et en lettres (avec Mesecons et Digilines)

Du coup voilà, j’ai plein de projets et espère bien ramener des gens car je m’y sens un peu seule sur ce serveur. Donc j’ai commencé à créer un wiki et ferai à l’avenir quelques vidéos pour vous monter un peu ce mignon petit monde 😉

Et hop : http://minetest.amelieonline.net

Et sinon la moralité de cette histoire : quand on ne connaît pas, on ne juge pas 😉 ! A plus tard dans la Matrice 😉 !

Comment monter un serveur d’archives PHP sans pleurer …

Mine de rien, concernant mon métier j’ai fait mes premiers pas en commençant mes études, ce qui commence à faire … un petit paquet d’années. Du coup en fait j’ai gardé (presque) toutes mes archives … ce qui n’est pas problématique quand on est en « full HTML » mais quand on passe en PHP, là c’est plus touchy. Parce que mes premiers sites sont en PHP4, en sachant qu’on se dirige vers la version 8, il y a eu pas mal de chemin depuis : renforcement de la rigueur, changements dans la conception objet, méthodes deprecated et j’en passe.

Essayez de faire marcher un site crée en 2003 sur un PHP 7 … ça m’étonnerait que vous puissiez faire quelque chose de concret. Du coup, pour faire comme moi, trouver des trucs de geek à faire en étant confiné (même si j’ai la chance de pouvoir continuer à travailler, il faut s’occuper le soir 😉 ) et faire tourner un serveur d’archives sur une Ubuntu récente, que faire ?

PHP 5.6 avec FPM

Il y a une solution pour les sites les plus récents : PHP-FPM, qui permet de faire tourner PHP en service indépendamment d’Apache (oui désolée je suis Apache-addict, question d’habitude), ce qui vous permet de pouvoir faire tourner un PHP5.6. C’est assez simple …

En premier lieu, on prépare le terrain, on se base déjà sur le fait que vous avec déjà Apache installé dans votre système.

Quelques librairies de base

Puis il vous faut ajouter le fameux repository d’Ondřej Surý, qui a fait un travail remarquable à ce sujet :

Et hop, magie !

N’oubliez pas d’ajouter les librairies MySQL au besoin. Une fois les installations bien terminées, faites un petit service status, histoire de bien vérifier que les services tournent :

Donc si vous avez un message de ce style, c’est que tout va bien 🙂

Donc là, vous pouvez faire tourner non seulement des sites tout neufs, mais également des sites que vous avez conçu il y a au moins trois-quatre ans. Il suffit après de configurer votre vhost comme suit pour switcher de version :

Vérifiez bien que les services suivants soient activés :
actions proxy_fcgi alias
Et les librairies suivantes installées pour PHP 5.6 au risque de voir une belle page blanche qui ne logge rien de pertinent :
php5.6-xml php5.6-gd php5.6-mcrypt php5.6-mysql php5.6-pdo

Et pour les versions antérieures à PHP 5.6 ?

Après, les choses se compliquent. Ne cherchez pas à installer ne serait-ce que PHP 5.2 à la mano, rien n’est compatible avec les versions actuelles d’OpenSSL et vous risquez de casser pas mal de trucs comme ça m’est arrivé. Et ainsi d’avoir à vous repalucher les installs d’Apache et OpenSSL, les joies de l’admin sys et de l’expérimentation, en somme 🙂 … – note : ce serveur n’est pas celui que j’utilise pour mes sites importants mais pour mon « bac à sable » 😉 …

Du coup j’ai opté pour un bel outil bien tendance qui a le vent en poupe chez les devOps, et qui est vraiment pratique, j’ai nommé : Docker ! J’ai finallement consenti à créer donc un conteneur qui ne servira qu’à mes plus anciens sites, et la bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas tant de différences entre les dernières versions de PHP 4 et PHP 5.2 (au niveau du fait de pouvoir faire fonctionner un site en PHP 4 sur un serveur PHP 5.2, l’inverse ne sera pas forcément possible – et même fortement impossible), ce qui signifie que mes plus vieux sites tournent avec sans souci, et que je n’ai donc pas à créer de conteneurs supplémentaires (du moins, pour ma part ! ) !

Comme je suis une nana sympa, j’ai mis sur GitHub l’image que j’utilise, que vous pouvez déployer avec docker-compose, vous pouvez même définir un répertoire mysqldump pour alimenter la base directement en ligne de commande. Il y a également un PhpMyAdmin pour se simplifier la vie. Il faut juste modifier les vhosts pour que ça pointe sur vos sites à vous, qui seront accessible par défaut sur le port 8052 (80 port par défaut d’Apache et 52 comme PHP 5.2 😉 )

N’oubliez pas de préciser au besoin comme dans mon exemple, si vos extensions sont .php3, je sais ça fait super bizarre de retrouver ce genre d’extension …

Pour le plaisir, je vous montre une petite capture d’écran de ma page de garde, où je peux naviguer de site en site … c’est amusant de replonger dans le passé, comme ça :

Après, c’est un projet qui donne plein d’idées : par exemple vous voyez les petits screenshots ? Ils sont en réalité bien moches quand on passe en responsive, car dimensionnés assez petits (je pensais qu’à l’époque, ça suffisait). Bien là j’ai mis en place un process sous Puppeteer qui permet de faire des captures d’écran automatiquement ! Je pense que je vais pas mal trouver d’idées inspirantes que je vous partagerai par la suite 😉

La clope, la vape et moi …

Personnellement j’ai une expérience compliquée avec le tabac. J’ai le souvenir enfant et adolescente d’avoir été une fervente défenseure de l’air sain, évitant le préau du lycée les jours de pluie, ça n’empêchait pas ma mère de me poser des questions. Elle savait que je ne fumais pas, mais l’odeur de mes vêtements de fumeuse passive empestaient si fort que le doute pouvait s’installer. Mon premier souvenir de cigarette ? 14 ans en voyage scolaire aux Pays-Bas, une taffe, peut-être deux et j’ai craché mes poumons aussitôt. Suite à cette expérience, mon cerveau avait assimilé cigarette = pas bon, pouha = poumons crachés, et loin de moi l’envie de réitérer.

Quand on me demandait une « clope », je répondais « non je ne fume pas, ça donne le cancer. » en bonne donneuse de leçons. Je me réjouissais de mes bonnes habitudes et refusais de subir la fumée des autres. J’ai en tête ce souvenir d’un trajet pénible en train pour rentrer chez mes parents un vendredi soir, ne trouvant de place que dans le wagon « fumeurs ». Je me sens vieille du coup en écrivant cette phrase. Oui j’ai connu l’époque des wagons fumeurs et des gens qui avaient leur cigarette au bec au bureau.

Puis est venue une période un peu difficile, j’avais 20 ans, j’avais rencontré un garçon que je croyais gentil, mais il a décidé de rompre d’une façon un peu moche au bout de deux mois (zapper l’anniversaire de sa copine, c’est pas très classe, tu vois …). Et dans ma tourmente, je l’ai fait … peut-être que l’inhalation passive y était pour quelque chose, et je trouvais quelque chose de relaxant au final à humer la fumée des autres … je ne me cherche pas d’excuses, mais j’ai fini par acheter un paquet de cigarettes, le paquet rouge de « Gauloises » légères. Et ça ne m’a pas déplu cette fois, j’ai voulu dire à mon corps « non, je VEUX que tu fumes alors tu fumes », j’ai réitéré.

Au final, je n’ai jamais vraiment réussi, et tant mieux pour moi, à être dépendante de cette m…, peut-être parce que je me contentais juste de « crapoter », ou peut-être parce que j’avais la chance d’avoir des parents non-fumeurs … ce qui m’a finalement rendue « fumeuse occasionnelle ». Je ne fumais que lorsque j’avais mes poussées d’angoisses, ou alors j’étais celle qui « taxait la clope » à un pote en soirée. Le paquet me durait quatre jours dans le pire des cas, mais ça ne m’empêchait pas de sentir les effets pas glamours : haleine de chacal au réveil, cendres sur le bureau, et vêtements qui sentent le tabac froid. A une époque, j’ai opté pour le cigarillo, le petit « Café-Crème » que j’ai consommé à la même fréquence. Et ça a duré des années comme ça, alternant des cycles.

Puis un jour j’en ai eu marre, et je me suis dit quitte à me détendre, qu’un livre de poche coûtait le même prix qu’un paquet, puis au moins la couverture ne comprenait pas de photos ignobles d’escarres, cancers et autres difformités. A cela, on peut dire que les réformes sur les paquets ont leur petit effet. Je suis restée longtemps 100% non-fumeuse, un peu plus de deux ans, puis un jour j’ai racheté un paquet « pour voir » … et je n’avais rien perdu. Beurk.

Et un jour, mon chat est mort, ce chat qui regardait d’un air intrigué mes volutes de fumée, quand je me posais sur le canapé … avec le chagrin difficile à gérer, je suis retombée dans la spirale des cycles. Moi qui portais l’exigence de chercher une compagne non-fumeuse, j’étais mal placée. Et cet été, alors que j’étais en mode « zero clope … pour le moment » j’ai rencontré quelqu’un, du genre « je ne fume pas, je n’ai jamais fumé, et si tu fumes c’est sur le balcon ». Chouette, parce qu’il n’y a rien de plus immonde que de sentir la fumée quand j’ai le nez dans mes tartines le matin. Mais les aléas de la vie aidant, mon stress grimpant, j’avais à nouveau une montée … bon si je ne fume pas devant elle, je prends quand même le risque d’avoir un cendrier qui traine sur le bureau, les vêtements qui sentent, la non-garantie d’avoir une haleine fraiche-colgate tous les jours, et puis je n’ai pas envie d’acheter une image moche qui va avec, etc etc … et puis … et puis j’ai pensé à ces odeurs intrigantes qui sortaient des cigarettes électroniques de mes collègues de bureau. Au début je me suis méfiée … est-ce sain d’inhaler un produit chimique qui CHAUFFE ? Il y a du plastique là-dedans ? Sérieusement, où est le piège ???

J’étais dans la rue. A gauche, le bureau de tabac. A droite, la boutique spécialisée de vape. La pilule bleue ou la rouge ?

Et voilà comment j’ai un jour franchi la porte de ces vendeurs spécialisés, gouté aux e-liquides, la plupart en 0% de nicotine, parce que finalement, ma dépendance était surtout dans ma gestuelle, plus que dans les substances. Parfois je rajoute quelques gouttes de boost de nicotine, mais sans plus. et des pièges, il n’y en a pas. Du moins il n’y a pas assez de recul à ce sujet, mais entre le Propylène Glycol, la Glycérine Végétale, et des arômes qui rentrent dans la composition des compléments alimentaires, je me suis sentie rassurée (avez-vous lu la liste des composants d’une cigarette ? Qu’on ne me dise pas qu’il vaut mieux fumer que vapoter). Et il n’y a pas de plastiques dans les atomiseurs.

C’est ainsi que j’ai découvert l’univers de la vape et sa philosophie : monter des set-ups, comprendre les lois d’ohm, faire ses propres liquides etc … il y a là dedans une part de créativité geek qui m’amuse bien, je dois dire. La cigarette électronique, ce sont des milliers de personnes qui sont délivrés de l’enfer du tabac. Sans compter les fumeurs passifs autour d’eux. Car non, il n’y a pas de « vapotage passif ». J’ai également découvert les vertus apaisantes du CBD, ce qui fera peut-être l’objet d’un billet. Bon il y a eu un souci, la miss n’aimait pas l’odeur de la vapeur … mais mince, je ne vais quand même pas aller sur le balcon pour vapoter comme une fumeuse, non ?

Est-ce que tes fringues vont sentir ?
Est-ce que ce sera le SMOG dans ton salon ?
Est-ce que tes jolis dessins vont jaunir ?
Bah … non, quoi.

Je ne pense pas fumer à nouveau du tabac un jour (et en plus, ça jaunit les livres). Après, peut-être trouvera-t-on une maladie déclenchée par le vapotage. A ce moment là, je pense que j’arrêterai. Là où le bât blesse, c’est que j’ai déjà reçu des remarques désobligeantes sur ma nouvelle habitude, chose qui ne se produisait pas avec la « tueuse ». A ces gens-là, j’ai envie de leur dire : « Informez-vous, éteignez TF1, et au fait … j’ai 37 ans, donc … je suis grande et je sais ce que je fais, merci. »

Bref. J’ai sauté à 4000m (et ça tourne mal).

Il y a des moments dans la vie où on a envie de repousser ses propres limites, surtout quand on fait du développement personnel, qu’on veut prendre confiance en soi et valser avec ses propres peurs. A vrai dire, depuis que j’ai commencé cette démarche il y a deux ans, l’idée à commencé à me trotter dans la tête, pour ne plus me quitter. Et quand une idée me trotte dans la tête depuis si longtemps, c’est que je dois la mettre à exécution.

Du coup j’ai profité de WES (un séminaire de confiance en soi et de leadership sur 3 jours) pour prendre ma décision. C’était décidé, dans le mois (mai), je saute, that’s it. Et quand je prends une décision, je ne lâche rien. Ceux qui me connaissent savent pourtant à quel point je balise sur un escabeau pour changer une ampoule : oui, j’ai un vertige de malade, et j’ai tendance à éviter les manèges à sensations fortes. Même il y a de cela trois ans, je me souviens avoir dit à ma copine de l’époque « Ne m’offre JAMAIS de saut en parachute, je ne pourrais JAMAIS sauter du haut d’un avion avec mon vertige ! ». Mais je voulais me mettre au défi, donner naissance enfin à cette Amélie 2.0 qui commence à avoir un léger retard de livraison … ça patche sévère, il y en a eu du chemin parcouru depuis, et je peux en être fière, mais ce n’est pas encore ça. Bref, rentrée de mon séminaire, je cherche l’aérodrome le plus proche (Aix-les-milles) et prends rendez-vous pour le 20 mai. Haut les coeurs.

Le 18 mai, je passe chez le médecin pour réaliser mon certificat médical, et alors que je suis dans mes petits souliers, lui se montre peu encourageant « vous n’avez jamais sauté, 4000 mètres ce n’est pas rien, je vous trouve un peu légère ! ». Sympa. Mais non, je reste ferme. Amelaye sautera le surlendemain, c’est non-négociable.

La nuit d’après, comment dire … j’ai sérieusement commencé à baliser, ne parlez pas de dormir, ça n’a pas vraiment été le cas : « Pourquoi j’ai fait ça, pourquoi j’ai fait ça … ». Et pense à toutes les issues fatales : Je fais un malaise en plein vol, pire, je fais un arrêt cardiaque en plein vol (merci docteur), aucun parachute ne s’ouvre, l’avion s’écrase … ha oui. J’ai peur en avion aussi. Le combo gagnant.

Je pars à l’aérodrome, non sans avoir fait mes adieux éventuels à mon chat. Ma mère n’en parlons pas, je ne lui ai même pas soufflé mot là-dessus. Et pendant tout le trajet, je me demande pourquoi je fais ce que je suis en train de faire. L’accueil à l’aérodrome est sympa et bon enfant, les parachutistes sont souriants et travaillent dur sur leurs pliages (j’envie leur patience). Mon moniteur s’appelle Kevin, a un fort accent britannique et je lui demande plusieurs fois de répéter car il parle vite et mon temps de réflexion sous le stress, est divisé par deux. On me fait signer une décharge comme quoi j’ai bien compris les instructions, et la personne à contacter en cas de … décès. Gloups. Oui, pour l’assurance ils sont obligés de mettre ce champ. J’enfile mon harnais, « très important, enchérit Kevin, quand l’avion est là, suis-moi surtout avant de monter, à cause de l’hélice ! ». Oops. Avant même de sauter, je peux lamentablement me changer en sushis. Pas cool. Je fais bonne figure, mais dedans je suis une vraie tempête émotionnelle … pourquoi je suis là, mais prends tes jambes à ton cou et rentre chez toi, Amélie … non, je DOIS le faire (je peux être plusieurs dans ma tête …).

L’embarquement dans l’avion est particulier, nous sommes six, deux sauteurs accompagnés chacun d’un para et d’un cameraman (j’ai pris l’option video), tous serrés les uns contre les autres dans un vieux coucou qui m’a l’air un peu branlant : « Agrippe toi plutôt au cameraman, pas à l’avion il est pas très solide ! ». Nous décollons et petit à petit, nous survolons les nuages … « Regarde, ça c’est Aix-en-Provence, là-bas c’est l’Aeroport de Marignane, là c’est l’aérodrome qu’on a quitté, et là-bas c’est Pertuis, la Durance, et là, tu vois la Sainte-Victoire … parfois on voit le Mont Ventoux mais là c’est trop couvert ». C’est joli, j’ai l’impression d’être dans une émulation de Google Maps. A 3500 mètres, je suis littéralement sur les genoux de mon moniteur, qui m’accroche bien à lui (mais dans ces moments-là, la proximité avec ton para est le dernier de tes soucis). Le rideau en plastique s’ouvre, l’air s’engouffre dans l’appareil, tout le monde se « tcheck ! », et le tandem qui est avec nous saute en premier, littéralement aspiré par le ciel. Et vient mon tour. Mais pourquoi, mais pourquoi, mais pourquoi je suis dans ce vieux coucou, j’ai les jambes dans le vide, à 4000 mètres de la terre ferme, et je ne peux plus faire marche arrière … et j’ai cette tête-là quand je réalise que Kevin va basculer :

Qu’est-ce que je fais là moi ???

Sans prévenir, le moniteur donne de l’élan, nous voilà à notre tour dans les airs, et là mon cerveau se met en off … pas vraiment, je me retrouve la tête en bas et les pieds en l’air un court moment avant de passer en position horizontale, et je sens la panique me gagner … mais qu’est ce qu’il se passe ? je n’ai jamais été confrontée à telle situation, mon esprit et mon corps ne comprennent pas vraiment ce qui est en train d’arriver, biiip biiiip, les alertes retentissent de toutes parts dans mon cerveau. Et là j’ai fait le pire exercice de gestion d’émotions de ma vie. « ça va bien se passer, laisse toi aller, lâche prise », c’est un combat dans ma tête, les pompiers éteignent le feu que mes neurotransmetteurs m’envoient, je me contente de bouger un minimum et me calmer, je file à 200kms/heures vers Aix, mes bras sont propulsés vers le haut, mes joues bloblotent et j’ai le souffle coupé. Il m’arrive juste quelque chose que j’appréhende un max : je n’ai aucun contrôle sur ce qu’il se passe. Hormis ça tout va bien ! Waouh ! Sourions à la caméra 😀 !

I believe I caaaan flyyyyyy …

Au bout de quelques dizaines de secondes, mon moniteur me fait signe : il va ouvrir le grand parachute, et je remonte d’un trait de quelques dizaines de mètres ! Je me calme pour de bon, le rythme est pépère, je prends les commandes, je descends tranquillou, passe un coup à droite, un coup à gauche, je repère un bâtiment abandonné dans le coin, admire le viaduc d’Aix, je remarque The Camp. Kevin m’explique que le temps se gâtent et que c’est déjà arrivé (pas à Aix mais ailleurs), par temps orageux que des parachutistes meurent, aspirés par les strato-cumulus. Ok. Il fait bien de me le dire une fois pas trop haut. Il reprend les commandes « tu te souviens de ce que je t’ai dit ? ». Voui. Au moment d’atterrir je lève les pieds, pour éviter qu’on perde l’équilibre.

Un peu groggy et les jambes tremblantes je me remets de mes émotions. Yes, au fond j’ai kiffé, même si l’émotion était bien bien là. Satisfaite de moi, je me sens … unstoppable. Et depuis, je me dis que si j’ai été capable de sauter à 4000 mètres, je peux faire bien de belles autres choses … comme faire un guili à une araignée ? (nan, plus tard, ça)

Retour aux sources (ou comment mon cœur n’a jamais oublié la photographie argentique)

Quand j’étais petite (un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre 😉 ), la photo représentait une certaine magie. Voir ma mère arriver avec son Agfamatic (oui le format 110, vous savez, les photos au format timbre-poste), et savoir que par certains sortilèges, ça faisait au bout du compte … des images (pour un enfant on comprend que c’est beau comme concept).

A dix ans, mon cadeau d’anniversaire a été mon premier appareil photo. Il ne payait pas de mine, ce Konica EFP-J mais il a été pendant des années mon joujou préféré. Que dire de mon excitation profonde, quand la pellicule était achevée, lors de ma visite chez le photographe : « elles seront prêtes demain ! ». Et là, j’attendais, fébrile, le moment où j’ouvrirais la pochette.

Les années ont passé et je suis montée en gamme, passant du bridge au reflex. Et puis 2007 est arrivé. L’année où on se rend compte que les photographes se raréfient et que vos copains vous font sentir, que voilà, on est dans les années 2000 et il faut bien se mettre au goût du jour. Fini les investissement coûteux, les allers-retour au photographe. Et vive la photo instantanée, celle qui s’affiche de suite après la prise de vue.

Du coup j’avais mis de coté l’idée d’avoir un labo photo chez moi.

Mais c’était sans compter une bande de rebelles aguerris qui partageait cet avis. La photo en argentique, celle avec la pellicule qu’on doit faire développer, c’est autre chose. C’est la raison même de la photo, le procédé chimique originel à base de sels d’argent (d’où le qualificatif d’argentique) qu’on soumet à divers traitements chimiques, un grain, un rendu incomparable à cette image trop parfaite que rend nos capteurs numériques. Désolée pour les écolos-babas que cette phrase a choqué.

Car oui, il y a peu j’ai fait une session urbex avec mon vieux reflex argentique (un Minolta des années 90 qui est devenu trop automatisé à mon gout, au moins mon passage dans le numérique aura servi à cet apprentissage) …

Image volontairement mise en « positif » pour donner une idée des photos

Et oui j’ai pu ressentir cette vieille jubilation, cette émotion du passé en mieux : j’ai développé la pellicule moi-même, à la suite d’un stage qui vise à me préparer à tout faire dans mon labo à moi. Il ne me reste plus qu’à cette étape à tirer les images et je pense continuer dans cette lancée.

Abandonner le numérique ? je ne pense pas en venir à cette extrême mais je pense que les pellicules vont revenir dare-dare dans mon sac photo 🙂 .