Ô joie, archive.org continue d’archiver et je retrouve avec émotion du contenu qui a été effacé (et que je n’avais pu récupérer, shame on me) lors de l’arrêt de mon serveur, survenu en mi-2009. Lors de cette même année, un évènement exceptionnel m’attendait à ma fenêtre, tout était immaculé de blanc. Nous étions le 7 janvier 2009 … souvenirs, souvenirs …
Marseille s’est aujourd’hui réveillée avec des épaisseurs de neige allant de 20 cm à 10 cm. Les Bouches-du-Rhône comptaient des épaisseurs allant de 40 à 10 cm.
Toute la journée, ce fut un chaos immaculé, provoquant l’arrêt des transports ferroviaires et aériens. Les bus et les tramways étaient bien entendu à l’arrêt :
Jean-Claude Gaudin, le maire de la ville a vivement conseillé aux marseillais de rester chez eux et ne pas prendre leur véhicules, ceux qui étaient en circulation ont pu expérimenter des problèmes, notamment dans les pentes … de même, le préfet des Bouches-du-Rhône a interdit l’accès à toutes les autoroutes du département tandis que consigne était donnée aux automobilistes de rester à bord des voitures.
A défaut de voitures, certains ont pu expérimenter d’autres moyens de transports, plus adéquats dans cette situation …
Station de Ski dans les Alpes ? Non. La Canebière, en fait …
La ville connait rarement de tels épisodes. Les plus marquants furent l’été glacial de 1985, et les plus âgés se rappelleront de l’année 1956 …
Cette semaine, nous allons voyager outre les mers et les collines pour partir directement en Amérique du Sud, et faire de ce fait un post thématique, avec plusieurs recettes qui vous feront passer une soirée hors du commun. En effet, je vous propose direct un repas complet spécial Chili.
Apéritif : Cocktail spécial Chili (non alcoolisé)
Entrée : Chips tortillas accompagnées de Guacamole (je vais vous expliquer la vie pour le Guacamole mais les chips vous les trouverez dans le commerce)
Plat : Chili Con Carne accompagné de riz.
Dessert : Là je vous laisser trouver, je vous suggère un café (Café, Amérique du Sud, toussa – et c’est encore mieux s’il est équitable) gourmand pour rester dans le thème.
Cocktail Spécial Chili
Pour une personne (je vous laisse multiplier le reste pour plusieurs personnes):
– 30cl de jus de tomate
– 5cl de sauce Lea & Perrins, ce nectar qui nous vient tout droit d’outre-manche
– une bonne pincée de sel de céleri
– 5 cl de jus de citron
– une pincée de Piment d’Espelette
Mélangez le tout dans un shaker, et versez dans un verre avec trois glaçons. Servir très frais tout en évitant une quelconque remarque scabreuse quant à la couleur et la consistance de la boisson (vous savez de quoi je parle, sacripants).
Le guacamole (prononcer « gouacamolé »)
Un conseil : n’achetez pas celui du commerce. Une des marques les plus connues qui vous proposent du guacamole tout fait parle « d’avocat » mais si vous lisez de plus près la liste des ingrédients, vous vous demandez où il a bien pu passer, le bougre. Il n’a certainement jamais existé dans le pot. Donc, vous vous munissez des ingrédients suivants :
– 3 beaux avocats
– 1 demi-oignon
– le jus d’un citron
– 1 pincée de piment d’Espelette
– quelques pincées de mélange d’épices Chili
Vous mélangez le tout dans un mixer et vous avez un vrai guacamole, excellent accompagnement de vos chips, il y en a même qui le finiront avec les doigts (les gourmands en question se reconnaîtront, nesspa Laurent ?).
Le Chili con carne
Pour 5 personnes :
– Deux petites boites de purée de tomates
– Une boite de haricots rouges
– 5 steaks hachés
– Deux filets de poulet
– Un oignon et demi
– Sel, poivre (du moulin, siouplé)
– Mélange d’épices Chili
– Riz
Commencez par faire revenir les oignons (coupés en tranches) dans une grande casserole avec de l’huile, à feu vif, salez et poivrez. Au bout de trois minutes, versez les steaks hachés et les délayant progressivement avec une fourchette pour bien les émietter tout en les faisant cuire, et versez une fois le bœuf cuit, le poulet que vous avez préalablement émincé.
Baissez le feu, et incorporez les tomates, puis les haricots, et enfin les épices. Laissez mijoter à feu doux sept bonnes minutes.
Pendant ce temps si vous êtes habiles, profitez-en pour faire cuire le riz. Là je ne vous apprends plus la vie, soit vous le faites à l’autocuiseur si vous en avez un, soit à la bonne vieille casserole.
Voilà, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon appétit !
– 1 yaourt nature (conserver le pot, car il sert de doseur)
– 1 pot d’huile
– 2 pots de sucre semoule
– 3 pots de farine
– 4 oeufs (important : avant de les verser, sentez-les, ne sait-on jamais, un œuf ça peut être mortel, je sais de quoi je parle)
– 1 sachet de sucre vanillé
– 1 sachet de levure
– un pot de Speculoospasta (« crunchy « de préférence)
– 2 cuillers à café d’eau de fleur d’oranger (la vraie, celle qu’on achète en pharmacie – hé oui c’est le jeu ma pov’ Lucette, la cuisine c’est ça, il faut fouiner)
Préparation :
Dans un grand saladier, versez le contenu du yaourt, lavez et essuyez le pot, il servira ainsi de doseur (futé !). Ajoutez l’huile, les œufs, les sucres, la levure, la farine. Mélangez jusqu’à obtenir une pâte homogène. Faites-la à l’ancienne, à la bonne vieille fourchette, ne cédez pas au piège consumériste de la machine, non seulement ça coute cher, mais après il est gratifiant de se dire qu’on a mélangé une pâte tout(e) seul(e) comme un grand. Sérieux, vous voulez pas finir comme les gros du film Wall-E, à force que les machines fassent tout à votre place ? Vous pouvez accessoirement chanter en préparant la pâte si vous comptez l’offrir à un être qui vous est cher … ou y glisser une bague si vous souhaitez une mort par étouffement (ce qui est très douloureux, ce qui implique que vous ne le faites qu’à vos ennemis …).
Une fois la pâte classique faite, c’est là que le gâteau devient fabuleux : incorporez dans le mélange l’eau de fleur d’oranger. Si vous omettez cette étape, je ne peux pas vous garantir que le résultat sera fabuleux … attention l’arôme et le goût de cet ingrédient sont très forts, n’en abusez pas sinon le résultat ne sera pas fabuleux mais catastrophique …
Résistez à la tentation de manger la pâte crue, je ne plaisante pas : les œufs sont crus, s’ils contiennent des salmonelles, on peut en mourir …
Pour terminer, mettez cinq bonnes cuillères à soupe de pâte de Spéculoos, là vous pouvez vous lâcher, en mélangeant le tout, il est plutôt conseillé que le rendu ne soit pas homogène, car cela fera des endroits plus fondants et goûtus, et ça c’est fabuleux !
Versez le tout dans un moule préalablement beurré, enfournez à 180 degrés et laissez cuire au moins 35 minutes. Pendant les 20 premières minutes, enfournez à mi-hauteur puis baissez le niveau de cuisson par la suite. Le gâteau est cuit quand vous plantez un couteau et qu’il ressort tout propre sans résidus de pâte.
Démoulez et laissez refroidir deux bonnes heures à température ambiante, découpez-le en tranches, et servez-le aux gens que vous aimez, pas aux autres, ils ne le méritent pas.
Si il y a bien une personnalité (un « personnage ») qui m’insupporte actuellement, c’est Gordon Ramsey, le chef cuistot des émissions « Cauchemard en cuisine« , « Hell’s kitchen » et d’autres dont le nom m’échappe.
Dans Cauchemard en cuisine, il joue une brave âme salvatrice qui donne aux restaurateurs désastreux une nouvelle chance de leur amener des clients. A chaque fois donc il déguste le plat du jour, insulte copieusement le patron ou le chef de l’établissement, avec une arrogance telle qu’on en viendrait à lui souhaiter un empoisonnement alimentaire (j’espère que les calamars n’étaient vraiment pas frais) :
Et après, tel tel le Dieu tout puissant de la cuisine, leur donne des recettes et des conseils (sans aucune garantie) qui elles, ne font pas fuir. A chaque fois ça marche, l’émission se solde par un happy end, et tout le monde est content (surtout Gordon à la vue du paquet qu’il empoche).
Dans Hell’s Kitchen (le genre d’émission qui avait rendu Cyril Lignac célèbre, mais version US c’est toujours trash), Gordon nous montre que son verbe est de plus en plus aiguisé. Je dois admettre que le milieu de la cuisine et très dur, les chefs n’épargnent personne quand leur équipe ne va pas dans le bon sens mais là, c’est encore plus que ça. Dans un de des épisodes de la saison 2 de Hell’s Kitchen, Gordon s’en prend à une cliente mécontente d’attendre depuis longtemps. Elle se pointe au comptoir pour lui parler, ce qu’il répond vole au-dessus de la science-fiction : « Madame, vous pouvez dégager vos … lolos du comptoir ? », et appelle la sécurité car cette femme, choquée, a cassé une assiette de rage (j’aurais fait pareil, venir dans un restaurant haut de gamme pour se faire accueillir de la sorte, mais où sommes-nous !) :
Et pour poursuivre dans la description de ce merveilleux homme bien sous tous rapports :
Le 15 novembre 2002, Ramsay est arrêté pour souffler à l’éthylotest, arrêté, et mis en garde à vue pour conduite en état d’ébriété à Londres.
En 2007, Ramsay admet avoir arrangé un vol avec un biker du livre de réservations du restaurant Aubergine en 1998 et d’avoir accusé Marco Pierre White du vol, car il soupçonnait les propriétaires de l’Aubergine d’offrir sa place à Pierre White.
Si vous vous promenez sur les coteaux de Castelnau-Magnoac (65), vous avez certainement entendu parler du Restaurant Dupont, qui vous propose une magnifique cuisine du terroir dans un cadre qui n’est pas sans rappeler les villas de campagne environnantes.
La pièce est meublée avec goût : de belles portes anciennes en châtaignier, des collections de saucières, de clarines et de casseroles de cuivre d’autrefois. On retrouve le même personnel fidèle au poste depuis des décennies, ce qui est bon signe… Madame Dupont me raconte qu’une serveuse venue ici à l’âge de 16 ans du temps du grand’père et qui a maintenant 83 ans, Louise Zanetta, revient chaque dimanche, se met dans un coin de la cuisine et épluche l’ail et les oignons, pour son plaisir. La maison doit être bonne !
Cette maison vous proposent entre autres sa spécialité : le magret de canard en cocotte. Si toutefois vous êtes loin de ce restaurant et que la curiosité vous titille, voici la recette de ce fameux magret, qui est loin d’être une recette ancienne :
Le magret était jadis le plus souvent voué au confit. L’exemple de préparation décrit ici est issu d’une tradition récente datant du début des années 70 où les restaurateurs gascons l’emploient frais, grillé comme on le préparait quelquefois dans les campagnes. C’est en 1973 que Pierre Dupont crée le Magret en cocotte, devenu spécialité incontournable de l’Hôtel Dupont et qui curieusement semble déjà faire partie de l’héritage de nos grand’mères tant il s’intègre bien dans le paysage gourmand local.
Ingrédients pour 6 personnes
– 4 magrets de canard, mulard si possible,
– 1 Kg de pommes de terre qui se tiennent bien à la cuisson, charlotte, par exemple,
– Un gros oignon, de préférence de Trébons si c’est la saison,
– 1 tranche de ventrêche (poitrine de porc salée et séchée).
Préparation
Faire des incisions rapprochées sur la peau qui recouvre la partie grasse du magret en dessinant avec la pointe du couteau un quadrillage n’atteignant pas la chair.
Émincer les pommes de terre en rondelles de 3mm d’épaisseur et l’oignon en rondelles plus fines encore.
Détailler des lardons dans la ventrêche.
Placer les magrets côté peau dans la cocotte. Chauffer de façon à saisir la viande, car elle ne doit pas perdre son jus, et à faire fondre la graisse. Durée quelques minutes : la peau réduit de volume et prend une belle couleur caramel. Retourner les magrets, juste pour les saisir un peu sur l’autre face.
Les retirer de la cocotte et les mettre sur un plat d’attente.
Faire « compoter », c’est à dire cuire à feu doux non couvert, les lardons et les oignons dans la graisse des magrets pendant une vingtaine de minutes. Ajouter les pommes de terre en maintenant le feu assez doux, non couvert. Ne pas les mélanger; elles doivent « faire le gâteau », dit le chef et quand elles commencent à dorer, retourner les une fois, mais une fois seulement, avec une écumoire. Comptez 15 à 20 minutes de cuisson pour les pommes de terre.
Baisser le feu, placer les magrets qu’on aura découpés en tranches d’un cm d’épaisseur par dessus les pommes de terre, couvrir la cocotte et laisser étouffer l’ensemble quelques minutes.
Au moment de servir, remettre le feu vif jusqu’à ce qu’on entende quelques crépitements.
Découvrir sur la table. La vapeur parfumée d’arômes produit un effet spectaculaire qui avive les appétits gourmands.
Croyez-moi, le fumet … c’est un pur moment d’extase. Voici une photo de ce que ça donne :
Mais au fait, c’est où Chez Dupont à Castelnau-Magnoac ?
Comme bon nombre d’entre vous, je possède dans ma cuisine un percolateur une cafetière Nespresso (what else ? oui la pub où Clooney se sert tout seul un café au lieu de le demander à l’hôtesse comme tout le monde). Alors pendant un bon bout de temps, en amoureux passionné de café, on se régale, on profite des avantages du club, des séries limitées. Mais vient un moment où se posent deux problèmes.
Le premier, c’est qu’on ne peut que boire du café Nespresso et pas d’autre. Et on aimerait parfois être plus curieux. Le deuxième, c’est le prix. La capsule Nespresso coûte plus de 0.30 € et comme on n’a pas le salaire de Clooney, on utilise à fréquence plus soutenue la bonne vieille cafetière filtre, celle qui ne fait pas de mousse avec la goutte qui tombe.
Jusqu’à présent Nespresso avait un brevet mais il est en train de tomber. Certaines marques de café (L’Or en l’occurence, et bientôt Casino mais là j’ai des doutes sur la qualité) se mettent donc à faire des capsules qu’on achète en supermarché (le prix n’est pas compétitif). Mais pas seulement. Les cafés Debout, torréfacteur de renom à Marseille, s’est mis à proposer une offre qui précipite les clients au portillon. Le but du jeu est d’offrir un client un kit composé de deux packs de cafés agrémentés d’une boite de 100 capsules vides pour la somme de 18 euros. 100 capsules chez Nespresso reviendraient à plus de 35 euros pour information. Le café est moulu spécialement pour la Nespresso et il est très bon. Vous pouvez changer de café toutefois, puisque les capsules sont à monter soi-même, et c’est simple d’emploi.
Et en plus, comme ce n’est que du papier d’aluminium et du plastique, elle sont (un peu) plus écologiques.
Maintenant si vous êtes malin, jetez un coup d’œil à l’emballage des capsules, vous constaterez qu’elles sont produites par Ne-Cap. Vous pouvez donc après, si vous n’aimez pas le café Debout, ou si vous n’habitez pas sur Marseille, commander ce produit, et ainsi transformer votre Nespresso en vrai percolateur ! Le site ne marche pas très bien, et je n’ai jamais commandé, donc je ne vous garantis rien.
Je vais tester les capsules avec du chocolat au lait et je vous tiens au courant du résultat … mais avec du thé ça marche très bien !
… une chorégraphie de Rabbi Jacob faite par une bande d’allumés ?
Maintenant oui. Voilà ce qu’il se passe quand j’invite à la maison …
Voici comme promis, la recette de ravioli que j’ai faite ce soir-là. Voilà donc pour 7 morfals affamés de viande personnes :
1) Prenez 700 grammes de farine. Versez-la dans un saladier et creusez un puits. Mettez-y six œufs, une cuiller à soupe d’huile,deux pincées de sel. Mélangez jusqu’à obtenir un mélange homogène, une boule de pâte qui sentira bon les pâtes fraiches (en fait le but du jeu c’est de faire une pâte … à pâtes). Je vous préviens, ça colle vous allez vous en mettre de partout.
Une fois la pâte faite, elle a besoin de reposer une heure, puis vous aussi.
2) Maintenant il est temps de faire la farce. Achetez 500 grammes de viande de bœuf haché, 250 grammes de chair à saucisses. Versez toute cette viande dans un saladier. Hachez deux gousses d’ail, deux bons brins de persil. Ajoutez-y un jaune d’œuf, une cuiller à soupe d’huile. Deux bonnes pincées de sel, une bonne de poivre, une demi-pincée de piment d’Espelette.
Une fois que vous avez fait tout ça vous n’êtes pas tiré d’affaire pour autant. Le plus pénible arrive.
3) Vous avez laissé reposer la pâte pendant une bonne heure, vous constatez maintenant qu’elle a bien pris, elle est prête à âtre aplatie. Faites deux boules de pâte et aplatissez-les avec un rouleau à pâtisserie, et bien bien, pas plus de trois millimètres d’épaisseur.
4) Vous êtes arrivés à cette étape, félicitations. Le plus dur est derrière vous. Faites des boulettes avec votre viande et répartissez-les sur une des pellicules de pâte que vous avez précédemment conçues. Humidifiez un peu les interstices, et tout en faisant attention, superposez la deuxième couche de pâte par-dessus tout ça.
5) Maintenant il vous faut découper vos raviolis. Avec un couteau, individualisez votre ensemble, encore mieux, utilisez une roulette qui permet de découper en zig-zag (top du top), en veillant bien à ce que la viande soit bien enfermée par vos deux couches de pâte.
6) Portez à ébullition une casserole d’eau, mettez-y à chauffer vos raviolis pendant 7 bonnes minutes à feu doux. Saisissez-les ensuite à la poele pour les faire dorer à feu moyen 5 bonnes minutes.
7) Ripaillez ensuite avec vos charmants amis en évoquant vos ambitieux projets d’avenir, du genre faire un buzz sur le Net en dansant sur Rabbi Jacob …
Parce qu’il n’y a pas que la France profonde, non, non.
Il y a aussi l’Allemagne profonde : des petits villages proches de notre pays qui n’en démordent pas niveau images d’Epinal et lieux communs.
Un jour de décembre 2005 (le lendemain de Noel en fait), je me suis retrouvée à Sinsheim, minuscule bled situé dans l’ex-RDA dans le Land du Bade-Wurtemberg, pas trop loin de Stuttgart en fait.
Pour trouver un hôtel pas cher là-dedans, quand soi-même et les gens qui vous accompagnent ne parlent pas un mot allemand, c’est un peu comme partir à Khô-Lanta, on ne sait pas sur quoi on risque de tomber. Surtout quand le Taxi vous dépose dans le village voisin (comment ça c’est si loin, Adersbach ?) … et qu’on tombe sur une petite auberge pittoresque du genre (mais il y a des gens vivants dans le coin ???). Remarquez bien les enseignes avec la bière dessus.
Il faut savoir que aller là-bas c’est : avion jusqu’à Paris, train de nuit Paris-Stuttgart et divers petits trains de campagne qui amènent à destination. On est content quand on arrive.
A l’intérieur nous trouvâmes le gérant de la maison. Allongé sur le banc qui jouxtait la cheminée de la salle à manger. Sans que nous ne comprenions pourquoi, il s’est mis à vociférer divers mots en allemand, que nous ne comprîmes évidemment pas. En fin de compte, il s’est levé péniblement en se frottant les yeux, j’ai pris de mon sac un carnet et un crayon pour écrire mon nom, ou n’importe quoi qui puisse me faire comprendre vis-à-vis de ce monsieur qui n’avait visiblement pas les yeux en face des trous. Là nous nous sommes dit « pas la peine » et on se voyait déjà cherchant pitoyablement un hôtel dans une région ou même l’anglais était incompris des autochtones (Alors qu’on croyait que c’était notre seule bouée) ! Ce dernier nous fait signe au dernier moment de revenir (ça y est ses synapses se sont reconnectées à ses axones, hourra !) et monte les bagages dans notre chambre ! Il aura fini par se justifier : « Ze Zuis désSolé, je beauKoup Puvé Fous saFez … ». Oui notre hôte parlait français, au fond il était sympathique, et l’auberge était correcte.
Sitôt passées ces entrefaites il faut se rendre à l’évidence : quand l’hiver vous séjournez en Teutonie Profonde, c’est tout à fait inutile de faire un quelconque geste pour ne pas grossir. Pour ma part j’ai pris 3 kilos là-bas. Vous n’échapperez pas aux bretzels au beurre dans les boulangeries, au chou, aux saucisses (par contre on ne sert pas de choucroute, trop élaboré, c’est pour les citadins et les touristes et nous ne sommes pas dans une région à touristes), aux pommes de terre gratinées et surtout, à la bière … moult choix de pressions qui font le charme de ce pays.
La plupart des autochtones que vous croisez là-bas sont typiques : souvent bien en chair, le teint rougeâtre et la grosse moustache sont de rigueur.
Locomotion : on y trouve des autobus dans ce village, mais attention il faut savoir que chez eux, le 26 décembre, c’est aussi férié, Noel ça dure deux jours ! (et il passe deux fois aussi le Père Noel ? ô_O)
Le temps : en hiver, on n’y échappe pas. Je ne me suis doutée de rien le premier jour, mais le deuxième ma joie fut intense en constatant une chute de neige d’au moins trente centimètres qui s’est produite la nuit. Et il fait FROID : prévoyez les grosses chaussettes.
Et pourtant … un train peut en cacher un autre …
Je suis venue à Sinsheim pour profiter d’une boite de nuit très branchée : le Kinki Palace, et ainsi rencontrer mon idole de toujours … DJ Klubbingman (un nom à coucher dehors je sais …) ! Hé oui, il y a des jeunes dans ce pays.
Et surtout, pas mal de gens connaissent Sinsheim pour son fabuleux Musée Automobile et Technologique, dans lequel des voitures de collection de tous âges sont exposées, mais également des vestiges techniques de guerre volants et roulants. A voir absolument ! (La photo n’est pas de moi).
Alors oui l’Allemagne profonde a son côté kitch traditionaliste qui donnerait presque envie de s’attendre à voir débarquer un Allemand en bermuda à bretelles, petit chapeau et choppe de bière à la main, mais cette touche est balancé par un modernisme et un avant-gardisme qui coupe le souffle. Ce sont eux les meilleurs !
Attention : ça suprend de se faire réveiller dans le train par la Police Allemande à la frontière « PAPEREN FRAULEN BITTE !!! ». Pas tirer, pas tirer, calme, gentil, voilà.
Et sinon c’est bien beau mais c’est où, Sinsheim ? C’est par là :
Visitez avec moi un des lieux pittoresques que vous pouvez rencontrer ça et là … aujourd’hui le Château de Cassaigne dans le Gers (département réputé pour son inestimable Terroir). Je vous suggère de mettre cette petite musique baroque avant de lancer la lecture de l’article :
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Le château de Cassaigne, ancienne résidence des évêques de Condom est le troisième château le plus visité du Gers.
Le premier château fut bâti en 1247 par Montassin de Goalard, abbé de Condom. Il devint ensuite la résidence de campagne des évêques de Condom.
Il fut reconstruit à partir du XVIème siècle, sa façade datant du XVIIIème. Il fut racheté à la Révolution par l’ancien intendant des évêques. Ce sont ses descendants qui sont encore aujourd’hui les propriétaires…
Entouré de plus de 30 hectares de vignes (raisin blanc mais également du rouge, qui permet l’élaboration de Floc de Gascogne et de vins), il est devenu un des hauts lieux de l’élevage de l’Armagnac (partie du Gers qui englobe notamment Eauze et Condom).
L’attrait principal du château est la visite du chai, spacieux, dans lequel sont entreposés de nombreux fûts qui permettent aux alcools de mûrir.
Visitez les pièces (cuisine à l’ancienne …), la salle d’exposition, et terminez votre parcours dans la boutique où vous pourrez enrichir votre cave personnelle par des cuvées allant de 1940 à aujourd’hui, et si le cœur vous en dit, une dégustation gratuite vous est proposée.
Mais où se trouve donc Cassaigne (maintenant que je vous ai bien mis l’eau l’armagnac à la bouche) ? Alors c’est là, en fait (et sur place le château est indiqué via des panneaux) :
Voilà un petit site de rencontres qui va satisfaire les Geeks : okcupid.com !
Ou comment mettre sous forme de graphes les exigences de chacun-e-s en matière de rencontres de l’âme-sœur …
Après avoir répondu à plusieurs questions, le programme met en forme vos réponses (QCM) sous forme de graphiques, genre « schéma de procédures » qui montre tout simplement d’une part le chemin de ces exigences, mais en plus met en corrélation ces réponses pour voir qui vous correspond le mieux.
Vous recevez ensuite le fameux graphe par e-mail, ça donne ça :
Ça change du « je suis romantique, j’aime avoir une main dans la mienne, diner au restau, écouter le chant des oiseaux sur le clapotis de l’eau qui reflètera ton doux visage » (meilleur des cas) ou du « je sais pas me présenter, lol. Connaissez-moi, vous verrez bien, trolol » (pire des cas).
Et si le cœur vous en dit (ou désespéré de la vie, ou n’avez que ça à faire, ou encore êtes super curieux-se), vous pouvez même en faire plusieurs, le nombre de questions peut aller loin :
NB : Pour ma part j’ai fait ça pour m’amuser, les rencontres sur le Net j’ai déjà donné. Moi les gens je préfère les voir en vrai que recevoir des signaux numériques émis par eux, j’ai donc désactivé mon compte après.